Le marché immobilier en Bretagne connaît un environnement dynamique en 2024, marqué par des taux d’intérêt encore relativement élevés, mais qui commencent à montrer des signes de stabilisation. Cette situation, bien que plus contraignante qu’en 2021 ou 2022, offre néanmoins des opportunités pour les investisseurs et les primo-accédants. Le contexte économique, les taux immobiliers, et les spécificités locales façonnent les perspectives de l'immobilier breton pour cette année.
Les taux immobiliers en 2024 : une légère stabilité, mais une pression persistante
En 2024, les taux d'intérêt des prêts immobiliers continuent de jouer un rôle majeur dans la dynamique du marché immobilier en Bretagne. Après une hausse significative en 2023, les taux se sont légèrement stabilisés début 2024. Selon les dernières données de la Banque de France, le taux moyen pour un prêt à taux fixe sur 20 ans s’établit autour de 3,19 % en novembre 2024. C’est une hausse par rapport aux taux de 1,5 % observés avant 2022, mais un ajustement qui semble désormais s’inscrire dans un cycle plus stable, après des hausses brusques dues à la politique de la BCE.
En Bretagne, ces taux ont un impact direct sur l'accessibilité à la propriété. Toutefois, les différences régionales sont notables : les grandes villes comme Rennes, Brest, ou Nantes continuent de voir des demandes soutenues malgré les hausses de taux, tandis que des zones plus rurales connaissent une stagnation de la demande, créant ainsi des opportunités intéressantes pour les acheteurs moins sensibles à la hausse des prix.
Où investir en Bretagne en 2024 ?
La Bretagne se distingue par une demande immobilière toujours vivace, notamment dans ses grandes agglomérations. Le marché reste particulièrement attractif pour les primo-accédants et les investisseurs, grâce à plusieurs facteurs.
Rennes et Brest : un marché immobilier en croissance
Rennes, capitale de la région, conserve une attractivité importante, avec des projets d’infrastructures (ligne à grande vitesse, développement des transports en commun) qui boostent la demande. Selon le dernier rapport de l’INSEE, le prix moyen au m² dans la capitale bretonne a légèrement baissé en 2024 pour atteindre 4 114 €, soit -1,1% sur un an. Néanmoins, cette augmentation reste modérée comparée à d'autres grandes villes françaises.
Les zones rurales : une stabilité du marché et des prix attractifs
Dans les zones plus rurales de Bretagne, comme les Côtes-d'Armor ou le Morbihan, les prix demeurent abordables, et la demande pour des biens à rénover ou des maisons secondaires reste soutenue. Ces régions offrent une alternative intéressante pour les investisseurs cherchant des rendements intéressants sans la pression des prix des grandes villes. Le Morbihan, par exemple, offre des prix moyens de 2 921 € au m² pour une maison en 2024.
Les aides publiques et les dispositifs spécifiques en Bretagne
Les acheteurs bretons peuvent également profiter de dispositifs spécifiques et d’aides à l'accession à la propriété, facilitant l’accès au marché immobilier, même avec des taux plus élevés. Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) reste un levier important pour les primo-accédants. En Bretagne, il est particulièrement intéressant pour les jeunes ménages souhaitant acheter dans certaines zones rurales ou les périphéries urbaines, où les prix sont plus accessibles.
Le dispositif de "Prêt Action Logement", également en place en 2024, permet aux travailleurs des secteurs public et privé d’obtenir une aide pour financer leur projet immobilier. En Bretagne, cette aide profite à un nombre croissant de jeunes acheteurs, notamment dans les villes comme Vannes ou Quimper. Des aides locales sont également mises en place dans de nombreuses communes, comme Montfort-sur-Meu et son Chèque Premier logement, permettant aux primo-accédants de se lancer dans l’achat de leur premier logement !
Stabilisation des taux en 2024 : un répit pour les acquéreurs ?
En 2024, bien que les taux d’intérêt restent élevés par rapport aux années précédentes, ils commencent à se stabiliser. Le marché immobilier breton continue d’offrir des opportunités tant dans les grandes villes que dans les zones rurales, avec des prix qui restent attractifs dans certaines régions. La région bénéficie également d’aides publiques et de dispositifs comme le PTZ, permettant d’alléger les coûts d’achat pour les primo-accédants. Bien que le marché immobilier soit sous pression, il reste globalement favorable pour les investisseurs avisés et les primo-accédants bien préparés.